Un enfant, tout comme le monde qui l’entoure, est en perpétuel mouvement et en transformation. Il apprend, il découvre, il fait des erreurs, il prend des décisions à hauteur de sa compréhension. Rien n’est stable pour un enfant, rien n’est acquis et tout se modifie constamment.

La stabilité, la sécurité, l’autonomie, la connaissance lui viennent de la société qui le façonne année après année.  

Il n’y a pas plus vrai que le fameux proverbe africain "Il faut tout un village pour élever un enfant".

Bien plus qu’un village, c’est un quartier, une communauté, une ville, une région et un pays qui doivent prendre soin de l’avenir de nos enfants.

Aucun enfant ne naît idiot, méchant, incompétent voir criminel. Tous les enfants ont les capacités de réussir ce qu’ils entreprendront à la hauteur de leurs rêves et de leurs espoirs.

Les adultes d’aujourd’hui sont des passeurs culturels et de valeurs. Ils transmettent à nos enfants les outils qui leur permettront de faire des choix et de faire progresser notre société.

Mais un adulte qui ne rêve plus, un adulte qui lui-même n’est pas épanoui, peut-il seulement influencer positivement son enfant ?

Les enfants ont besoin de modèles positifs pour vivre les étapes de leur vie sereinement, ils doivent se sentir en sécurité et avoir confiance dans les gens qui les entourent. Il faut les aider, en les préparant à vivre dans un paysage où les codes de vie sont hétérogènes, leur donner les moyens d’être fonctionnels dans une vie citoyenne aux multiples facettes.

Quel héritage laissons nous à nos jeunes, quel message leur transmettons nous ? Une société en dérive qui n’a passu prendre soin d’eux et qui en condamne une partie par faute de moyen, d’énergie, ou par désintérêt ?

Un enfant ne naît pas socialement inadapté. Il grandit d’expériences, de stimulation, d’attention et de soins. Ces derniers lui sont donnés par ses parentes, sa famille élargie, ses amis, ses enseignants, les modèles adultes qui gravitent autour de lui. Cet entourage décuple les occasions d’apprentissages, ils ont un rôle de coefficient. Et aussi bien, nous pouvons multiplier les expériences positives pour le développement d’un enfant, que nous pouvons aussi briser son avenir.

La société à la responsabilité de ne laisser aucun enfant sur le bord de la route. Un enfant est un objet de droit à part entière, il doit être traité dans l’égalité la plus totale et accéder à toutes les opportunités de développement et d’apprentissage qui lui sont dues.

Une société qui abandonne ses enfants et une société qui laisse tomber ses adultes également. C’est une société qui perd espoir d’un changement positif et d’un avenir meilleur.

La société a la responsabilité, comme dans un village, de veiller sur chaque enfant qui la compose, d’agir sur les milieux à risque en éduquant les familles les plus carencées. L’éducation doit être au cœur d’une volonté d’inculquer un certain savoir moral et intellectuel en évitant l’exclusion.